3 questions à... Juliette Bruant, stagiaire à l’École de la 2ᵉ Chance

L'école de la deuxième chance :
"le programme est adapté
en fonction des difficultés
de chacun"

Publication : 4 novembre 2022

Sans diplôme, c’est à l’école de la 2ᵉ chance de Verdun (55) que Juliette, 17 ans, a confirmé son choix d’orientation professionnelle dans les métiers de la restauration. Stages en entreprise, cours, sorties pédagogiques… elle témoigne.

© Juliette Bruant

Pourquoi avoir poussé la porte d'une école de la deuxième chance ?

Je n'ai obtenu ni mon brevet des collèges ni mon examen de CAP coiffure, que je n'ai pas souhaité retenter. Après un petit job en tant qu'agent de sécurité, je ne savais plus quoi faire. Sur les conseils de mes sœurs, je suis d'abord allée à la mission locale, où un conseiller m'a orienté vers la promo 16.18 de l'Afpa. Au cours de mon parcours, j'ai eu l'occasion de suivre un stage d'une semaine dans la restauration où j'ai découvert le métier de serveuse. J'ai ensuite intégré une E2C pour approfondir mon projet professionnel et obtenir une attestation de compétence.

Quelles sont les différences entre une E2C et un lycée ?

L’école de la deuxième chance ressemble au lycée, en moins difficile. Les cours se déroulent du lundi au vendredi, on est moins nombreux et répartis en groupe. Dans ma promotion, nous sommes 10 élèves. Avec la formatrice référente, on reprend les bases en mathématiques, en français et en informatique. Le programme est adapté en fonction des difficultés de chacun. On apprend à faire un CV, à rédiger une lettre de motivation et à préparer un entretien. Pour décrocher nos stages, on démarche seul les entreprises. Si on n'a aucune piste, les formateurs nous aident. Des sorties pédagogiques sont aussi organisées. Par exemple, pour étudier l’histoire du débarquement, je suis partie une semaine en Normandie. Autre différence : nous sommes rémunérés 300 euros par mois.

Vous avez donc trouvé votre voie à l’E2C. Quelle est-elle ?

Je veux devenir serveuse. J’ai réalisé 3 stages de 3 semaines dans différents restaurants et cela m’a plu. Je me suis découverte dynamique et souriante. Je termine bientôt mon parcours de 7 mois à l’E2C, puis j’enchaîne avec une formation de 3 mois au Greta afin d’obtenir une attestation de formation aux métiers de la restauration. Après je compte entrer dans la vie active. Ce passage en E2C m’a confortée dans mon projet professionnel et m’a donné un rythme au quotidien. J’ai apprécié d’être avec des personnes de mon âge, d’apprendre en petit effectif et je me suis vite adaptée.