L’instruction obligatoire des jeunes jusqu'à 16 ans est complétée par l'obligation de formation jusqu’à 18 ans. Cette mesure propose des solutions aux jeunes mineurs qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation, ou qui sont sortis du système scolaire sans qualification. Retrouvez les actions menées.
L’obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans est entrée en vigueur en septembre 2020.
Former tous les jeunes jusqu'à 18 ans
L’obligation de formation des jeunes de 16-18 ans est une mesure instaurée par la loi "Pour une École de la confiance". Elle s'inscrit également dans le plan de relance 1 jeune 1 solution dont l'objectif est d'accompagner les jeunes mineurs vers une poursuite d’études, un retour en formation ou un dispositif d’insertion professionnelle et sociale.
Les missions locales, les CIO (centres d’information et d’orientation) et les réseaux de partenaires assurent le repérage des jeunes de 16 à 18 ans, ni en emploi, ni en études, ni en formation. Cette étape permet aux PSAD (plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs) de prendre contact avec les jeunes concernés par l'obligation afin de leur proposer un entretien personnalisé. En fonction de sa situation et de ses besoins, le jeune est orienté vers une formation ou un emploi par le réseau FOQUALE (formation-qualification-emploi). Des solutions et un accompagnement vers des métiers d'avenir lui sont proposés.
Pour aider, les jeunes de 16 à 18 ans relevant de l’obligation de formation, un numéro vert : 0 800 122 500 est disponible. Il permet de mettre en relation les jeunes et leurs proches avec un professionnel d’une mission locale ou d’un CIO (centre d’information et d’orientation) de leur région.
Actions portées par l’Éducation nationale et ses partenaires
L’ensemble des dispositifs de retour au lycée recouvrant les actions de la MLDS (mission de lutte contre le décrochage scolaire), ainsi que des structures de retour à l’école (micro-lycées, lycées de la nouvelle chance...), viennent en aide aux jeunes déscolarisés. Ces dispositifs contribuent à l’obligation de formation des 16-18 ans.
Actions soutenues par les principaux acteurs et partenaires
Le service civique, le service national universel, le BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur)... sont d'autres manières d'apprendre. Ces solutions permettent aux jeunes de s'engager dans une mission d'intérêt général, d'entamer un séjour de cohésion (12 jours pour découvrir la vie collective, avec des activités, notamment sportives) ou de se former pour devenir animateur. Ainsi le jeune découvre de nouveaux horizons, vit une immersion professionnelle dans des domaines variés, reprend confiance et développe des compétences.
Plusieurs dispositifs de remobilisation externes à l'Éducation nationale, comme les E2C (écoles de la deuxième chance) ou les EPIDE (établissements pour l’insertion dans l’emploi) favorisent le retour en formation des jeunes. Ils les préparent aussi à l'insertion à travers de la découverte du monde professionnel, de l'élaboration d'un projet personnel en fonction de leurs besoins et d'un accompagnement vers l'emploi.
le CEJ (contrat d’engagement jeune) validé dans le cadre des PSAD (des plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs),
le PACEA (parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie)...
Ceux-ci permettent aux jeunes de bénéficier d'un accompagnement vers la formation et l'emploi de manière intensive.
Actions portées par les missions locales et leurs partenaires
Le dispositif "Avenir en main" s’adresse aux jeunes de 16 à 18 ans. Il est déployé par les missions locales chargées de repérer les jeunes concernés par l’obligation de formation. Dans ce cadre, elles mettent en place des actions de remobilisation et de raccrochage en collaboration avec des partenaires :
l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes),
les chantiers éducatifs et d’insertion,
les associations…
Elles accompagnent les jeunes au travers du PACEA (parcours contractualisé d'accompagnement adapté vers l'emploi et l'autonomie), du CEJ (contrat d’engagement jeune), des missions du service civique ou d'autres dispositifs. L’objectif est d’aider les jeunes à trouver des solutions en s’appuyant sur des partenaires tels que l’Éducation nationale, Pôle emploi, l’Afpa, les E2C (écoles de la deuxième chance), les associations...
La promo 16.18est un programme d’accompagnement dédié aux jeunes décrocheurs de 16 à 18 ans concernés par la mise en œuvre de l’obligation de formation. Porté par l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), ce dispositif s’inscrit en complément des actions menées par différents acteurs de l’orientation, comme la MLDS (mission de la lutte contre le décrochage scolaire), les réseaux FOQUALE (formation qualification emploi), les CIO (centres d'information et d'orientation), l’ASE (aide sociale à l’enfance) et la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse)… Ce programme peut être proposé au sein des missions locales. L'objectif est de stimuler la construction d’un projet pour chaque jeune. Sous statut de stagiaire de la formation professionnelle, les jeunes bénéficient d'un accompagnement pour :
les réconcilier avec le champ des possibles ;
les guider vers l’autonomie ;
leur faire découvrir des métiers et des opportunités ;
valider leurs acquis par une certification délivrée en Open badges.
Après la promo 16.18 au centre de l’Afpa, les jeunes peuvent renouer avec le lycée, se former en alternance, intégrer une E2C (école de la deuxième chance) ouun EPIDE (établissement pour l’insertion dans l’emploi), s’engager dans un service civique, trouver un emploi...
La promo 16.18 repose sur un parcours personnalisé de 4 mois dédié à la construction d'un projet professionnel durable. Les jeunes explorent les métiers et découvrent les parcours de professionnels. Apprentissage, engagement, retour en formation, accompagnement vers l’emploi… en 13 semaines, ils renouent avec un projet et ouvrent leur champ des possibles. Consultez Le parcours de formation de La promo 16.18.
3 questions à Nathalie Roehrich
Responsable méthodes au sein d'une mission locale, elle revient sur le déploiement du programme "Avenir en main 16-18 ans". Les missions locales doivent "accrocher" les jeunes. Découvrez son témoignage...