Les dispositifs de remobilisation
Date de publication : 9 septembre 2024
Plusieurs dispositifs permettent aux jeunes de suivre un parcours de formation pour favoriser leur insertion. Les jeunes découvrent ainsi progressivement le monde professionnel, développent des compétences à leur rythme et élaborent un projet professionnel.

Acquérir des compétences pour trouver sa voie et accéder à un emploi.
Solutions de formation et accompagnement vers l’emploi
Les E2C permettent à des jeunes motivés âgés de moins de 26 ans, sans diplôme ni qualification professionnelle ou titulaires d'un CAP, bac pro ou bac, éloignés de l'emploi, d’intégrer une école dédiée à la construction de leur projet d’insertion sociale et professionnelle. La durée du parcours individuel varie de 4 à 18 mois. Il débute par une période d’essai de 5 semaines, inclut un bilan de connaissances et de compétences ainsi qu'un premier stage en entreprise. L’alternance étant au cœur du dispositif, les E2C élaborent avec le jeune des parcours adaptés aux tissus socio-économiques locaux. Les écoles travaillent en partenariat étroit avec le monde de l’entreprise en organisant des stages et en proposant, le cas échéant, des emplois. L’admission en école de la deuxième chance se fait par le biais des missions locales ou par une candidature spontanée. À l’issue de leur parcours, les jeunes peuvent continuer de se former en alternance, intégrer une formation qualifiante, rejoindre le dispositif Sesame, par exemple ou s'insérer.
Les EPIDE accueillent des jeunes de 17 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification professionnelle. Ils proposent aux civils volontaires un contrat de 8 mois renouvelable pour une durée maximum de 24 mois. Le parcours de formation individualisé est très encadré (discipline stricte, port de l’uniforme, internat). Certains centres offrent des formations professionnelles notamment liées aux métiers en tension (BTP, aide à la personne…). Les jeunes construisent leur projet professionnel, acquièrent une formation générale et spécialisée et apprennent à prendre soin d’eux et des autres. Pour intégrer un EPIDE, ils peuvent être orientés par une mission locale ou contacter directement un établissement.
La clause sociale de formation permet aux jeunes de 16 à 25 ans, en situation de décrochage scolaire de réaliser un parcours en entreprises pour les aider à définir leur projet professionnel. Elle prend la forme d’un parcours dans une ou plusieurs entreprises titulaires de marchés publics. Pendant toute sa durée, les jeunes sont accompagnés par la MLDS (mission de la lutte contre le décrochage scolaire) et par un tuteur dans l’entreprise. Ils gardent un statut scolaire. À l’issue de leur parcours, ils peuvent reprendre une formation initiale ou accéder à l’insertion par l’alternance ou par l'emploi.
Différents acteurs permettent d'assurer un suivi individualisé du parcours de formation des jeunes reconnus travailleurs handicapés. La RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) permet aux jeunes en situation de handicap :
- de bénéficier du dispositif légal d’obligation d’emploi ;
- d'être soutenus par l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) ;
- d’accéder aux formations en alternance et à des stages en entreprise.
Cette reconnaissance est attribuée par la CDAPH (commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées), qui siège à la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). Même si le jeune a obtenu une RQTH, il n’est pas obligé de s’en servir.
Renforcé dans le cadre du plan 1 jeune 1 solution, le dispositif Sesame accompagne vers un emploi d’éducateur sportif ou d’animateur, les jeunes de 16 à 25 ans rencontrant des difficultés d’insertion sociale et/ou professionnelle et résidant au sein d’un QPV (quartier politique de la ville) ou d’une ZRR (zone de revitalisation rurale). Un diagnostic personnalisé est proposé à chaque jeune pour définir leur projet professionnel. Ce parcours individualisé permet de suivre une formation qualifiante en alternance sous forme de stages ou d'immersion professionnelle, débouchant sur une qualification afin d'accéder à un emploi.
Sesame permet aussi de préparer ou poursuivre sa formation vers un diplôme d’État professionnel des secteurs de l’animation ou du sport :
- un CPJEPS (certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport),
- un BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport),
- un DEJEPS (diplôme d'État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport)...
Le dispositif peut constituer :
- une étape après une mission de service civique ;
- un complément de formation après une E2C (école de la deuxième chance) ou un EPIDE (établissement pour l’insertion dans l’emploi) ;
- une suite de parcours après La promo 16.18.
3 questions à Juliette Bruant, stagiaire à l'E2C
Sans diplôme ni qualification, Juliette a trouvé sa voie à l'école de la 2e chance et découvert les métiers de la restauration. Sur son CV : 3 stages professionnels, une attestation des compétences acquises et un dynamisme retrouvé. Découvrez son témoignage...