Synonymes : Assistant auditeur / assistante auditrice, Auditeur / auditrice junior
Secteur professionnel : Audit - conseil
Centres d'intérêt : Enquêter, analyser l'information, je veux en faire mon travail, J'ai le sens du contact, J'aime bouger, J'aime jongler avec les chiffres
Le métier
Surtout compta-finance
Le coeur de la profession concerne l'audit comptable et financier, mais il y a aussi des audits externes sociaux, RSE (responsabilité sociétale des entreprises), environnementaux, informatiques, etc. Dans tous les cas il faut réunir, en amont, les documents à auditer, le rapport de l'audit précédent, les fiches de procédures, le système de management, les normes du secteur, etc. Cela implique de rencontrer différents professionnels de l'entreprise cliente.
Éplucher les comptes
L'auditeur ou l'auditrice externe débute souvent par le contrôle des comptes et l'information financière des sociétés clientes. Piloté/e par son manager au cabinet, l'auditeur ou l'auditrice junior effectue une partie des vérifications en épluchant factures et relevés bancaires, à la recherche d'incohérences. Il ou elle évalue aussi les stocks et effectue des tests pour vérifier les états financiers de l'entreprise cliente. Ses missions durent généralement quelques semaines et permettent d'acquérir les bases du métier.
Réunions et rapports
Les tâches de l'auditeur ou de l'auditrice ont tendance à se complexifier et prennent désormais en compte les systèmes d'information. Réunions de travail et rédaction de rapports ponctuent les missions d'audit qui se concluent généralement par une présentation et l'identification d'axes d'amélioration.
Compétences requises
Connaissances élargies
Organisation, curiosité, méthode, forte capacité de travail, esprit à la fois analytique et synthétique sont demandés à l'auditrice ou à l'auditeur externe. Outre des connaissances en compta, finances, fiscalité, droit, normes comptables ou management du risque, ils doivent développer des connaissances transverses (datas, sécurité informatique, etc.) et élargir progressivement leur périmètre d'expertise.
Sens de l'adaptation
Intuition, pédagogie, sens de l'écoute et diplomatie sont indispensables pour obtenir de l'entreprise cliente (et de salariés pas toujours coopératifs) les informations indispensables à la mission. Bien qu'autonome, l'auditeur ou l'auditrice externe doit également faire preuve d'un sens aigu de l'adaptation pour s'intégrer facilement dans des équipes différentes et nombreuses (10 à 15) tout au long de l'année.
Manager et commercial/e
Après 2 ans d'exercice, l'auditeur ou l'auditrice externe peut encadrer des assistants, puis, en tant que manager, encadrer une vingtaine de collaborateurs. Cela implique de savoir animer et de former une équipe. Interlocuteur/trice direct/e des commanditaires de l'audit, il ou elle veille aux bonnes relations, afin de fidéliser ou de développer les clients.
Où l'exercer ?
Vite et bien
L'examen des comptes a généralement lieu durant le 1er trimestre d'une année. Pour respecter les délais, c'est dès l'automne précédent que se prépare le « terrain », en évaluant la qualité de l'information financière fournie par les entreprises. L'approximation n'est pas de rigueur et des déplacements sont également à prévoir, car une grande partie du travail s'effectue chez l'entreprise cliente. Au fil des missions, l'auditeur ou l'auditrice externe acquière de l'expérience en changeant d'entreprise et de secteur (industrie, service, santé, etc.), ce qui est très formateur.
Des cabinets hiérarchisés
Le cabinet d'audit offre un univers de travail hiérarchisé, même si l'initiative est favorisée. Chaque mission fait l'objet d'une évaluation, synthétisée en fin d'année. Un système compétitif mais qui permet d'évoluer rapidement, d'autant que la formation interne est souvent très développée.
Les Big Four et les autres
Quatre réseaux de cabinets de dimension internationale (Deloitte ; Ernst & Young ; Pricewaterhouse Coopers ; KPMG) font plus de la moitié du chiffre d'affaires du secteur. Organisés en pôles, ils encouragent la mobilité géographique. Autour de ces géants de l'audit, gravitent des cabinets plus ou moins grands. On en compte en tout plus de 19 200 en France.
Les études
Après le bac
5 ans pour préparer un diplôme d'école supérieure de commerce, spécialité expertise comptable, audit et contrôle, banque-finance, un DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion), un master en comptabilité, contrôle, audit, management, finance, contrôle de gestion, audit organisationnel, ou encore un diplôme d'ingénieur...
bac + 5
Emploi et secteur
La part belle aux juniors
Les grands cabinets recrutent chaque année des centaines de titulaires d'un bac + 5 (dont 1/3 d'universitaires). Échanges mondialisés, pression juridique et réglementaire, évaluation des risques et questions de sécurité rendent la profession encore plus indispensable. L'émergence de nouveaux clients (hôpitaux, universités, comités d'entreprise...) et un turn-over assez fort dans les premiers postes accroissent les possibilités d'embauches, parfois en alternance.
Parcours balisé
À condition de faire ses preuves, on prend vite du galon. Après 2 à 3 ans, les auditeurs juniors peuvent devenir auditeurs seniors puis, 3 à 4 ans plus tard, managers, directeurs ou directrices de mission. Les meilleurs peuvent viser le statut d'associé, à condition de posséder le diplôme d'expertise comptable ou celui de commissaire aux comptes, qui permettent de certifier des comptes.
Spécialistes recherché/es
L'auditeur ou l'auditrice externe peut se spécialiser dans un secteur d'activité (banque, santé, grande distribution, luxe...) et devenir expert/e, s'orienter davantage vers le conseil, par exemple en acquisition ou restructuration de sociétés, ou encore en RSE (responsabilité sociétale des entreprises), où les spécialistes, encore peu nombreux, sont recherchés. Les entreprises qui recrutent apprécient les auditeurs ou les auditrices expérimenté/e.
Secteur
Salaire du débutant
2660 à 3200 euros brut par mois en fonction de l'expérience.