Chirurgien / chirurgienne

Des tumeurs aux fractures ouvertes en passant par les hémorragies, le chirurgien répare le corps humain et sauve des vies. Il allie compétences intellectuelles et grande dextérité manuelle, avec une bonne dose d'énergie.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 9 et plus
Statuts :  Libéral, Statut salarié

Métiers Associés : Chirurgien/ne cardiaque, Chirurgien/ne orthopédiste, Chirurgien/ne plastique, Chirurgien/ne thoracique, Chirurgien/ne viscéral/e, Neurochirurgien/ne, Stomatologue

Secteurs professionnels : Fonction publique, Santé

Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, Je veux être utile aux autres, Je veux travailler de mes mains, Ma vocation est de soigner

Le métier

Consultation préopératoire

En lien avec le médecin spécialiste, le chirurgien décide de l'opération à mener. Il doit ensuite expliquer au patient ses choix, et en exposer les conséquences et les contraintes : temps d'hospitalisation, douleur, traitement médicamenteux, rééducation, séquelles éventuelles. Il faut parfois rassurer.

Opérations spécialisées

Selon sa spécialisation, le chirurgien extrait des tumeurs, pose des prothèses de hanche, de genou, d'épaule, corrige des malformations, répare des vaisseaux sanguins, des os fracturés, des ligaments rompus. Il intervient en salle d'opération aseptisée (sans microbe). Et met en oeuvre des techniques très spécifiques en utilisant des instruments mécaniques ou un laser.

Suivi postopératoire

Après l'opération, il assure le suivi postopératoire pour éviter les complications et prescrire le traitement. Il reste en contact avec ses patients à moyen ou long terme, au fil de visites de contrôle. Ainsi, il peut vérifier la stabilité d'une prothèse de hanche dans le temps, et programmer une éventuelle reprise en fonction de l'évolution des techniques.

Compétences requises

Dextérité et résistance

Très habile de ses mains, précis, minutieux, le chirurgien est un super mécanicien qui connaît l'anatomie du corps humain sur le bout des doigts. De plus, il fait preuve d'une grande maîtrise émotionnelle. Tel un pilote d'avion, il peut compter sur une résistance physique et nerveuse hors du commun, une parfaite santé et une bonne vue.

Goût du contact

À la fois rassurant et convaincant, le chirurgien doit prendre en compte le patient dans sa globalité. Sens du contact, empathie et charisme bienvenus.

La tête sur les épaules

Prendre en charge des vies humaines exige un goût affirmé pour la prise de responsabilités. Le chirurgien se plie à une bonne hygiène de vie pour être tous les jours à la hauteur de sa tâche. Il doit aussi se former régulièrement aux nouvelles techniques d'intervention pour rester au meilleur niveau tout au long de sa carrière.

Où l'exercer ?

Travail d'équipe

Professionnel ultra-spécialisé, le chirurgien a besoin, pour exercer son métier dans les meilleures conditions, d'être entouré par une équipe également très qualifiée (anesthésiste-réanimateur, infirmière de bloc...). C'est un chef d'équipe qui sait fédérer et organiser les tâches autour de son intervention. Chaque geste, chaque seconde compte.

Horaires contraignants

La chirurgie est une spécialité exigeante en temps (journées à rallonge) et en énergie (des opérations qui peuvent durer des heures, debout). Ce qui laisse peu de place à la vie de famille et aux loisirs... En plus de ses horaires de base, le chirurgien assure des gardes et des astreintes pour que toutes les urgences puissent être prises en charge.

Lourdes responsabilités

Responsable des conséquences de ses interventions, le chirurgien souscrit une assurance professionnelle très coûteuse afin de se prémunir contre d'éventuels procès, plus fréquents qu'auparavant. Il est soumis à l'Ordre des médecins, chargé de veiller au respect des règles de bonnes pratiques fixées par le code de déontologie médicale.

Les études

Après le bac

11 ans d'études médicales. L’accès aux études de santé se fait après avoir validé une 1ère année de licence, avec option santé (L.AS) ou un parcours spécifique « accès santé » (PASS) organisés dans les universités. La spécialisation se fait dans le cadre de 5 ans d'internat auquel les étudiants eccèdent après les ECN (épreuves classantes nationales) en fin de 6e année et à l'issue duquel ils obtiennent le DES (diplôme d'études spécialisées).

bac + 9 et plus

Emploi et secteur

Vers une pénurie ?

Malgré son prestige, la profession souffre d'une désaffection des jeunes. Beaucoup de responsabilités, des semaines de 70 heures, des primes d'assurance de l'ordre de 12 000 euros par an... Les contraintes peuvent paraître disproportionnées, notamment par rapport au salaire d'un praticien hospitalier, moins élevé que dans le privé. Cela suscite un désamour problématique compte tenu des nombreux départs à la retraite prévus.

Du public au privé

44 % des chirurgiens exercent leur activité en libéral, contre 35 % avec un statut salarié. A l'hôpital, ils ont le statut de praticien hospitalier, et non fonctionnaire. Près d'un quart ont une activité mixte (à la fois libérale et salariée). Dans certaines spécialités comme la neurochirurgie ou la chirurgie infantile, la pratique hospitalière salariée prédomine nettement. Les chirurgiens esthétiques, les ophtalmologues et les spécialistes en chirurgie orale exercent majoritairement en libéral, entre cabinet en ville et clinique privée.

Ultra-spécialisé ou gestionnaire

Le chirurgien peut se spécialiser dans un champ de l'anatomie ou sur un public (enfants...). Les possibilités sont nombreuses : neurochirurgie, chirurgie plastique, orthopédique (os, muscles, tendons), pédiatrique, cardiaque, vasculaire, viscérale et digestive. Chef de service, le chirurgien devient gestionnaire et organisateur de projets.

Secteur

Salaire du débutant

Variable en fonction du lieu d'exercice