Synonymes : Chef décorateur / cheffe décoratrice, Scénographe
Secteurs professionnels : Arts du spectacle, Audiovisuel, Culture - patrimoine
Centres d'intérêt : J'aime bouger, J'ai un bon coup de crayon, Je rêve d'un métier artistique, Je veux travailler dans le spectacle, Tv, ciné, radios : ces univers me fascinent
Artistes et techniciens, les décorateurs mettent leur créativité au service d'un texte ou d'un projet artistique. Décors peints en trompe-l'oeil ou volumes dépouillés, tout est permis à condition de coller à la vision du projet et de s'adapter aux contraintes techniques et budgétaires. Au musée, il s'agit de mettre les oeuvres en scène et aménager des espaces de circulation en fonction du nombre de visiteurs attendus. Sur un plateau, il faut créer une ambiance en tenant compte de la position des caméras ou des acteurs, reconstituer un décor ou créer un environnement imaginaire.
Le ou la scénographe commence par dessiner des plans. Il ou elle construit ensuite une maquette en 3D, à l'aide d'un logiciel de CAO (conception assistée par ordinateur), afin de visualiser l'emplacement des projecteurs, le trajet du son, les entrées et sorties des comédiens ou des visiteurs, etc. De nombreuses réunions avec réalisateurs ou clients sont nécessaires pour valider chaque étape.
Vient enfin le recrutement des équipes qui réaliseront les décors, le choix et la commande des matériaux et accessoires. Les scénographes coordonnent le travail des techniciens et artisans, veillent au respect des délais, puis au stockage/recyclage des décors.
La décoratrice ou le décorateur-scénographe allie créativité et maîtrise des moyens techniques pour donner vie à ses idées et les transmettre à l'équipe de constructeurs.Ces professionnel conçoivent des décors adaptés à chaque lieu et conformes aux règles de sécurité. Pris entre les intentions d'un metteur ou de la metteuse en scène (ou d'un conservateur-conservatrice de musée) et les contraintes financières, ils savent évaluer et respecter le coût d'un projet.
Difficile de restituer une époque, de reproduire un lieu ou de mettre en valeur des oeuvres sans connaître l'histoire de l'art. Les décorateurs-scénographes doivent aussi posséder de solides notions en architecture, design et graphisme. Un bon coup de crayon permet en outre de traduire des intentions sur le papier avant de passer sur l'ordinateur où ils maîtrisent les logiciels de CAO (conception assistée par ordinateur).
Organisation, créativité, astuce, les scénographes n'hésitent pas à mettre la main à la pâte : peinture, couture, etc. Polyvalents, ils aiment toucher à tout. Des qualités relationnelles et d'écoute et de management sont nécessaires pour travailler en équipe. Enfin, il doit s'adapter et réagir rapidement face aux imprévus.
Au théâtre, les décorateurs-scénographes travaillent avec des metteurs en scène, des directeurs techniques, des régisseurs, des costumiers... À la télévision, ils dialoguent avec les producteurs, les cadreurs et les chefs opérateurs. Au musée, ils collaborent avec des commissaires d'exposition et des conservateurs. Ils naviguent entre l'atelier, les fournisseurs, les plateaux.
Le plus souvent, ces professionnels sont engagés le temps d'une production, avec le statut d'intermittent du spectacle. En début de carrière, ils ont intérêt à diversifier leurs activités (notamment avec l'enseignement de l'art ou l'architecture d'intérieur) pour compléter leurs revenus. Une minorité de professionnels sont salariés d'un cabinet d'architectes, d'un bureau d'études, etc. Le travail se partage alors entre, la réponse aux appels d'offres, la table à dessin et le terrain. D'autres sont attachés à un théâtre, un musée ou une compagnie.
Les déplacements sont nombreux quand on exerce dans le monde du spectacle, et les horaires souvent décalés : on doit parfois travailler en soirée, le week-end... et de manière très intense pour respecter des délais serrés. Il faut alors savoir travailler sous pression sans céder au stress.
3 à 6 ans pour préparer le DN MADE mention espace ou événement, un diplôme d'école d'art (Ensad Paris, Beaux-arts), d'école de cinéma (la Fémis Paris), ou de théâtre (Ensatt Lyon), voire d'architecture, ou autres écoles spécialisées. Licence pro ou master avec un parcours scénographie.
L'insertion professionnelle des décorateurs-scénographes est difficile car le nombre de places peu nombreuses malgré la multiplication des événements artistiques. Aussi ne faut-il pas hésiter à multiplier les activités (décors de théâtres, scénographie de salons professionnels, etc.). Il faut également se constituer un réseau professionnel afin de réduire au minimum les périodes d'inactivité. On estime le nombre de décorateur-scénographes à 6 000 en France.
La volonté des pouvoirs publics de valoriser le patrimoine artistique à travers la rénovation des musées et l'augmentation du nombre d'expositions offrent de nouveaux débouchés pour les décorateurs-scénographes. Des débouchés qui viennent s'ajouter à ceux qu'il peut trouver dans les théâtres, les opéras, les compagnies, etc.
S'il est bon, en début de carrière, de multiplier les activités. Les scénographes se spécialisent au fur et à mesure : dans l'opéra, la muséographie, les concerts, l'événementiel, etc. De plus en plus, il est demandé aux scénographes de prendre en compte l'aspect circulaire de leur activité en utilisant des matériaux issus du recyclage et en pensant à la réutilisation de leurs décors dès la conception.
À partir de 2290 euros brut par mois, dans les théâtres privés pour les périodes de réalisation. Mais les scénographes indépendants sont généralement payés au forfait pendant la création.
* variable en fonction du lieu d'exercice, du statut.
