Synonymes : Comptable fiscaliste, Juriste en droit fiscal, Juriste fiscaliste, Responsable fiscal, Responsable juridique et fiscal
Secteurs professionnels : Banque - assurances, Commerce et distribution
Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, J'aime jongler avec les chiffres
Le métier
Gérer les risques fiscaux
Dans une entreprise, les fiscalistes veillent à la conformité des opérations courantes de leur entreprise, au bon règlement des impôts et cotisations. Ils évaluent les risques et les conséquences fiscales de nouveaux projets, préparent d'éventuels contrôles fiscaux et auditent, en tenant à jour les documents nécessaires. Ils mesurent l'impact de nouvelles normes sur les comptes de l'entreprise et choisissent le régime fiscal le plus intéressant afin qu'elle paye le moins d'impôts possible, tout en respectant la législation en vigueur. Il ou elle conseille et informe les juristes, les comptables et les financiers sur les enjeux fiscaux. Il ou elle préconise une stratégie fiscale et effectue les déclarations obligatoires (impôts sur les sociétés, TVA, cotisations foncières, etc.). Il ou elle suit et gère les contentieux, et assure le reporting (remontée des données chiffrées) à transmettre à l'administration fiscale.
Assister, conseiller
Les fiscalistes externes assistent les décideurs en matière de management des organisations, de développement de clientèle, de négociation commerciale. Ils proposent également des solutions fiscales appliquées à des opérations complexes (transmission, restructuration, fusion-acquisition, fiscalité patrimoniale du dirigeant, expatriation...).
Veiller et mettre à jour
La ou le fiscaliste suit de près l'actualité légale française et internationale, et met à jour la documentation sur le sujet. Il ou elle peut former les responsables de l'entreprise ou informer sur ce sujet. En cas de contrôle, il ou elle défend les intérêts de son entreprise en justifiant les choix fiscaux au regard de la loi.
Compétences requises
Solide bagage juridique et financier
Doté de solides connaissances en droit, en comptabilité et en finance, la ou le fiscaliste sait manier les chiffres et maîtrise parfaitement les statuts des entreprises, la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), les régimes fiscaux, les procédures de contrôle fiscal et de recouvrement de créances, la fiscalité directe et indirecte, européenne et internationale, les flux financiers intragroupe, patrimoniale (du chef d'entreprise), internationale... Curieux, ils n'hésitent pas à chercher l'information et à la vérifier.
Soigner la réputation des entreprises
De nouveaux engagements conduisent les fiscalistes à maîtriser tout ce qui touche à la RSE (responsabilité sociétale de l'entreprise), à la fiscalité environnementale et éthique (lutte contre la fraude fiscale), et à collaborer avec l'administration fiscale.
Diplomatie et objectivité
Aisance écrite et orale, capacité d'analyse et de synthèse associées à une grande rigueur sont des qualités indispensables pour comprendre les problématiques d'un dossier et le résoudre. De plus, les fiscalistes doivent faire preuve de diplomatie et d'objectivité, afin d'éviter de porter des jugements de valeur dans leur interprétation de la législation.
Bilinguisme et adaptabilité
Parler l'anglais est indispensable dans un contexte où les fiscalistes sont amenés à comparer les politiques fiscales de différents pays et à définir les normes internationales à appliquer. Ils doivent être capables de dialoguer avec des interlocuteurs basés à l'étranger. Dotés d'un sens de l'écoute et d'une dose de pédagogie, ils doivent s'adapter à différentes situations ou à des changements constants. Ils doivent parfois aussi travailler dans l'urgence... sans faire d'erreur.
Où l'exercer ?
Avec de nombreux interlocuteurs
De plus en plus d'entreprises d'assez grande taille développent un service fiscal qui travaille en relation avec différents partenaires (ressources humaines, contrôle de gestion...) afin de proposer des solutions adaptées à chaque situation. Aux fiscalistes de régler les problèmes complexes ou d'apporter une expertise pointue sur une spécialité (transmission, restructuration, expatriation, fusion-acquisition...).
Un rôle stratégique
Au sein d'un cabinet ou généralement rattachés à la direction fiscale ou financière de l'entreprise, voire directement à la direction générale, les fiscalistes jouent un rôle stratégique dans les prises de décision, en délivrant des informations précises sur un régime fiscal, sur la fiscalité applicable dans un autre pays européen, par exemple.
Les études
Après le bac
5 ans d'études pour préparer un master en fiscalité, un diplôme d'école de commerce (spécialisé en finance) ou le DJCE (diplôme de juriste-conseil d'entreprise).
bac + 5
bac + 7
Emploi et secteur
Plutôt dans les grands groupes
La responsabilité sociétale des entreprises fait évoluer la profession qui doit prendre en compte les enjeux d'image, de réputation, d'éthique et de transparence. Dans un tel contexte, et à l'heure de la mondialisation, le droit fiscal représente un débouché intéressant pour les juristes qui souhaitent se spécialiser dans un domaine (acquisitions, normes européennes...). Le métier n'est cependant pas accessible directement aux jeunes diplômés qui doivent d'abord faire leurs preuves en tant qu'assistants juridiques ou juristes, par exemple. Des évolutions de carrière sont envisageables vers la direction comptable, fiscale ou juridique.
Secteur
Ce métier peut être exercé dans tous les secteurs d’activité : agriculture ; BTP ; commerce et services ; énergie ; industrie.
Salaire du débutant
2900 euros brut par mois.