Maroquinier / maroquinière

Le maroquinier travaille le cuir et les matériaux souples pour la fabrication de sacs, gants, ceintures, portefeuilles... . Entre tradition et modernité, il perpétue un savoir-faire ancestral tout en adaptant ses modèles aux évolutions de la mode.
Niveau minimum d'accès :  CAP ou équivalent
Salaire débutant :  1767 €
Statuts :  Statut artisan, Statut salarié

Métiers Associés : Coupeur/euse, Sellier/ère

Secteurs professionnels : Artisanat d'art, Mode et luxe

Centres d'intérêt : Je rêve d'un métier artistique, Je veux travailler de mes mains, Réparer, bricoler, j'adore ça

Le métier

Le cuir, mais pas seulement

Sac à main, ceinture, porte-monnaie, bracelet de montre, valise... Les productions du maroquinier sont variées. Outre le cuir et les peaux, ses matières de prédilection, il travaille d'autres matériaux souples (tissu, synthétique, etc.), les matériaux recyclés ou le " cuir végan " (ne provenant pas d'animaux). Quand il se spécialise dans la réalisation de selles, d'habillages d'objets ou d'intérieurs pour les automobiles et les bateaux, on l'appelle sellier.

De nombreuses opérations

À partir d'un croquis en 3D, il réalise un patron et conçoit un prototype. Il choisit la matière, la coupe à la main ou à l'emporte-pièce en réduisant les chutes au maximum. Il affine le cuir afin de réduire l'épaisseur des coutures. Il le plaque et le glace sous une presse chaude pour le rendre brillant. Il assortit au mieux les nuances et positionne les pièces à assembler.

Jusqu'aux finitions

Enfin, il assemble les morceaux de cuir, grâce à différentes techniques : couture à la main ou à la machine, rivetage, soudage, piquage. Il monte ensuite les fermetures à glissière, les doublures, les bandoulières, etc. Il achève son travail par la pose d'accessoires (boucles, pressions, fermoirs) et par les finitions. Il contrôle la qualité et la solidité de son produit à chaque étape.

En vidéo

Compétences requises

Sens du toucher

Premier impératif, l'habileté manuelle. Couper, coudre ou coller demande une bonne coordination des gestes. Un sens du toucher plus développé que la moyenne est aussi un atout. Seul le contact de peau à peau permet d'apprécier la qualité du cuir, de juger de son élasticité pour choisir le bon endroit et la manière de couper. Le sens artistique est sans aucun doute un plus.

Rigueur et résistance

Rigueur et précision sont autant de qualités pour devenir maroquinier. Une excellente vue est nécessaire pour repérer les défauts de la peau, distinguer les teintes et les nuances dans une même couleur. Sans oublier une bonne condition physique. La position debout est fréquente et les matières parfois dures à manipuler et à couper.

Des connaissances pointues

Les matériaux étant de plus en plus coûteux, le maroquinier doit connaître et maîtriser parfaitement les procédés de fabrication. Aucune matière (veau, vachette, agneau, PVC, alcantara, skaï...), même les plus rares (crocodile, autruche) n'a de secret pour lui ! Il doit aussi s'adapter aux modes et nouvelles demandes des clients comme celle du " cuir vegan " (d'origine non-animale) ou des matières recyclées.

Où l'exercer ?

Ateliers à géométrie variable

Le maroquinier peut travailler à son compte, dans une petite structure artisanale, une PME (petite et moyenne entreprise) ou dans l'industrie. Son travail varie en fonction de la taille de l'atelier. Dans une entreprise artisanale, il maîtrise l'ensemble du processus de fabrication. Il peut créer ses propres modèles (il est alors styliste) ou réaliser des commandes pour le compte de clients. Dans le secteur industriel, est souvent spécialisé dans une fonction bien précise : prototypiste, coupeur, piqueur ou monteur en maroquinerie, et il doit suivre un cahier des charges et un procédé précis.

À la main ou aidé d'une machine

S'il pratique le cousu main au moyen d'un poinçon servant à percer les cuirs (l'alêne), le maroquinier utilise aussi de nombreuses machines. Certaines sont automatisées : presse hydraulique, emporte-pièce, ciseaux électriques pour la coupe, machines à refendre pour obtenir l'épaisseur idéale, à parer pour amincir le cuir sur le bord... Le travail du cuir reste néanmoins assez physique car c'est une matière très résistante.

Les études

Après la 3e

2 ans pour préparer le CAP maroquinerie ; cordonnier bottier ; sellerie générale ou sellier harnacheur. 3 ans pour le bac professionnel métiers du cuir, options maroquinerie ; sellerie garnissage.

Après le bac

2 ans pour obtenir le BTS métiers de la mode-chaussure et maroquinerie.

CAP ou équivalent

bac ou équivalent

bac + 2

Emploi et secteur

Un secteur qui recrute

Sur les 442 entreprises de maroquineries recensées en France en 2019, 90 % sont des PME (petites et moyennes entreprises) employant moins de 50 personnes, mais 33 grands groupes emploient plus de 200 salariés (Delsey, Hermès, Longchamp, Le Tanneur...) On compte également 1 700 artisans. Le secteur a le vent en poupe et le savoir-faire français est reconnu à l'étranger, tiré par l'industrie du luxe et les grands noms (Vuitton, Hermès, Lancel, etc.) qui recrutent et sous-traitent également beaucoup à des ateliers plus modestes. Les ventes de sacs à main constituent près de la moitié des réalisations.

Des techniciens recherchés

Les professionnels qualifiés, au moins titulaires du bac professionnel, trouvent facilement un emploi. Les entreprises ont besoin de techniciens expérimentés, détenteurs d'un savoir-faire traditionnel. Les grandes entreprises recrutent également des ouvriers qu'elles forment en interne. Il est ensuite possible d'évoluer vers l'encadrement.

Avide de nouveautés

Le poste de prototypiste a le vent en poupe. Présent chez les sous-traitants des grandes maisons, ce professionnel apporte sans cesse des améliorations aux procédés de fabrication et participe à l'optimisation des coûts : temps de production, coût des matières premières...

Secteur

Salaire du débutant

À partir du Smic.