Sérigraphe

De l'affiche à la carte à puce, la sérigraphie est partout ! Cette technique d'impression permet de reproduire un motif sur différents types de supports et matériaux. Une technique artisanale dont l'industrie s'est peu à peu emparée.
Niveau minimum d'accès :  CAP ou équivalent
Salaire débutant :  1767 €
Statuts :  Statut artisan, Statut salarié

Synonymes : Imprimeur/euse sérigraphe

Secteurs professionnels : Automobile, Édition, librairie, bibliothèque, Mode et luxe

Centre d'intérêt : Je rêve d'un métier artistique

Le métier

Imprimer des dessins

Le sérigraphe imprime des motifs de façon répétée sur différents supports. Il peut les créer lui-même, d'après les instructions d'un client (industriels, publicitaires, professionnels des arts graphiques), ou travailler directement à partir d'un fichier déjà fourni par le client. Il fabrique ensuite une image négative de ce motif qu'il reporte sur un écran sous lequel est placé le support à imprimer. L'encre est déposée sur l'écran et c'est en la faisant pénétrer à travers les parties non obturées de l'écran que le sérigraphe réalise l'impression. Les supports imprimés sont ensuite séchés et les écrans nettoyés.

Contrôler et entretenir

Le sérigraphe s'assure du bon fonctionnement des machines d'impression, en effectue l'entretien et la maintenance. Il règle les paramètres d'impression, sélectionne, dose et mélange les encres selon la teinte voulue et les supports à imprimer. Enfin, il vérifie la qualité des produits finis.

Travailler sur tous supports

La sérigraphie peut être utilisée dans la publicité, la décoration, la mode, l'aéronautique, les industries du verre, de l'automobile, etc. Le nombre de couleurs est illimité. De même, les encres peuvent être mates, brillantes, fluorescentes, etc. Enfin, les supports sont variés (papier, bois, verre, plastique, tissu...).

Compétences requises

Un artiste scientifique

Le sérigraphe doit posséder un sens de l'esthétique développé pour réaliser une impression de qualité. Il est minutieux et soigneux afin de ne pas gâcher d'encre ni de supports. Il possède également quelques notions de chimie et de mathématiques, utiles lors de l'utilisation des encres et des différents solvants.

Un oeil avisé

Certains travaux, délicats à réaliser, réclament des qualités d'observation pour percevoir les détails. Le sérigraphe doit avoir un bon coup d'oeil pour scruter les défauts d'impression, par exemple, et jauger la qualité de l'impression. Une vision correcte des couleurs est également indispensable.

Des capacités d'adaptation

Le sérigraphe doit s'adapter aux évolutions technologiques, mais il doit aussi accorder ses méthodes de travail avec les commandes et les supports : ainsi, on n'imprime pas un T-shirt comme une carte à puce. De plus, les contacts avec les clients nécessitent des qualités relationnelles. Il doit accepter leurs critiques pour mieux satisfaire leurs demandes.

Où l'exercer ?

Une technique évolutive

Technique traditionnelle et artisanale, la sérigraphie est aujourd'hui de plus en plus industrialisée. D'autant plus que l'informatique et les lignes d'impression numérisées ont supplanté le travail à la main : le sérigraphe opère à partir de motifs numériques réalisés avec des logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur) ou de DAO (dessin assisté par ordinateur). Il doit donc avoir des connaissances en mécanique, en électronique et en informatique afin d'effectuer les réglages éventuels des machines.

Dans un atelier artisanal ou industriel

Le sérigraphe est salarié dans un atelier, le plus souvent au sein d'une entreprise artisanale. Il peut également être salarié d'une société de sérigraphie industrielle ou encore d'un atelier intégré à une entreprise : certaines sociétés utilisant régulièrement la sérigraphie (automobile, céramique, industrie textile) embauchent parfois directement des sérigraphes. Certains choisissent également de s'installer à leur compte.

Un environnement réglementé

Le sérigraphe utilise des produits chimiques qui peuvent être dangereux. Le port de gants est recommandé. Enfin, le sérigraphe passe de longues heures debout, à contrôler le processus de l'impression.

Les études

Après la 3e

CAP sérigraphie industrielle. Bac pro réalisation de produits imprimés ; artisanat et métiers d'art option communication visuelle plurimédia.

Après le bac

BTS études de réalisation d'un projet de communication option B étude et réalisation de produits imprimés.

CAP ou équivalent

bac ou équivalent

bac + 2

Emploi et secteur

Un métier d'avenir ?

Concurrencée par l'impression numérique, la sérigraphie conserve néanmoins toute son utilité dans certains secteurs industriels pour l'impression de supports comme le verre ou le métal. Ses principaux avantages : elle est plus résistante que l'offset (procédé d'impression). Le sérigraphe peut également choisir de se diversifier en proposant de l'impression numérique en complément de la sérigraphie, au lieu d'en subir la concurrence. Néanmoins, le marché de la sérigraphie reste restreint et la plupart des entreprises sont des PME.

Graphisme et textile en tête

D'après le Groupement professionnel de la sérigraphie française, les applications les plus visibles de la sérigraphie sont les applications graphiques dans la publicité (affiches, signalétique...). Suit l'impression sérigraphique sur textile.

Mobilité géographique

Les imprimeries de labeur, dont fait partie la sérigraphie, sont au nombre de 3 752, d'après l'Observatoire des industries graphiques, pour 50 901 salariés. Un chiffre en baisse mais qui reste important au regard des effectifs totaux de la branche qui compte 67 219 salariés. Ceux-ci se concentrent en région parisienne, suivie par la région Rhône-Alpes, les Pays de la Loire et le Nord. Travailler comme sérigraphe suppose donc d'être mobile.

Secteur

Salaire du débutant

À partir du Smic