Manager de risques

Inondation, accident du travail, ­pollution, virus informatique, perte financière... autant de catastrophes que la manageuse ou le manager de risques doit répertorier, analyser, et contrecarrer, dans la mesure du possible. Un poste à responsabilités !
Niveau minimum d'accès :  bac + 5
Salaire débutant :  3000 €
Statut :  Statut salarié

Synonymes : Gestionnaire des risques, Manager des risques et des assurances, Risk and insurance manager, Risk manager

Secteurs professionnels : Audit - conseil, Banque - assurances, Énergie, Industrie chimique, Santé

Centre d'intérêt : J'ai le sens du contact

manager-euse-de-risques

Le métier

Anticiper les risques

Le ou la manager de risques identifie les points de vulnérabilité d'une entreprise, permettant ainsi d'anticiper les problèmes financiers, organisationnels, opérationnels, de sécurité, etc. Il ou elle évalue les risques encourus (incendie, vol, accident, cybersécurité...) et leurs répercussions financières. Il ou elle collectent les informations, les analyse et propose une stratégie à la direction, afin de minimiser l'impact de chaque risque, voire de le supprimer.

Développer des outils de gestion des risques

Le ou la manager de risques conçoit et améliore les modèles quantitatifs pour mesurer et surveiller les risques. Il ou elle implémente des systèmes de suivi en temps réel des expositions aux marchés.

Limiter les dégâts

Le ou la manager de risques élabore un plan stratégique de prévention et le met en place, une fois approuvé par la direction. Il ou elle en suit l'évolution et fait des rapports réguliers, décide des risques à assurer, détermine les garanties à souscrire, choisit la compagnie d'assurances, négocie les termes du contrat. Il faut également suivre la législation et se former régulièrement.

Former à la culture du risque

Le ou la manager de risques sensibilise le personnel aux questions de sécurité et le forme à l'utilisation des systèmes de prévention. Il ou elle forme également les employés de l'entreprise à la culture du risque. Il ou elle anime un réseau de correspondants chargés de la remontée des informations du terrain. Dans ce cadre, il ou elle peut visiter des sites de production.

Compétences requises

Curiosité et sérieux

Les centres d'intérêt des managers de risques sont multiples : hygiène, sécurité, environnement, etc. Il faut donc se tenir au courant de l'actualité économique, sociale, géopolitique, des innovations technologiques, des dernières réglementations... et ne pas hésiter à dénoncer les risques non pris en charge. Il faut savoir anticiper des situations qui pourraient se présenter et résister au stress comme à la pression.

Pédagogie et bonne communication

Chargée de faire évoluer les mentalités et les comportements au sein d'une entreprise, la fonction permet d'expliquer à la direction et aux salariés le bien-fondé de nouvelles procédures. Il s'agit ensuite de trouver les arguments qui permettront de changer les habitudes. Pour cela, il faut faire preuve de conviction et se montrer particulièrement pédagogue.

Compétences techniques

Les managers de risques connaissent et respectent les nombreuses réglementations (françaises et internationales), mais aussi les normes de sécurité (financière, environnementale, comptable, de protection des données...), sans compter les spécificités liées à chaque secteur d'activité. Ils maîtrisent les techniques d’évaluation des risques (VaR, backtesting, stress testing) et ont une connaissance approfondie des industries ou des secteurs pour lesquels ils travaillent. Pour se documenter, et assurer une veille réglementaire efficace, la maîtrise de l'anglais est indispensable.

Où l'exercer ?

Dans la banque, les sociétés de gestion d’actifs et l'industrie

La plupart du temps, le ou la manager de risques dépend de la direction générale d'une entreprise, d’une société de gestion d’actifs, du siège d'une banque, ou encore de la direction administrative et financière d'un grand groupe. La fonction est particulièrement bien implantée dans les industries exposées aux risques technologiques : énergie, chimie, pétrole, pharmacie, marchés financiers, etc. Les cliniques et les hôpitaux sont d'autres employeurs potentiels, pour prendre en charge les risques sanitaires (pandémies, etc.).

En cabinet spécialisé

Le ou la manager de risques peut aussi exercer dans un cabinet de conseil spécialisé et proposer ses services à plusieurs entreprises clientes. Même s'il ou si elle se déplace sur le terrain, il ou elle travaille surtout dans un bureau.

En relation avec tous les services

Vigies de l'entreprise, les managers de risques sont en relation avec les services financier, juridique, des ressources humaines... Ils n'hésitent pas à se déplacer pour rencontrer leurs interlocuteurs ou sensibiliser le personnel. À l'extérieur, ils prospectent diverses sociétés d'assurances pour obtenir des garanties sur mesure, au meilleur tarif.

Emploi et secteur

De petits effectifs

Si la gestion des risques ne constitue pas encore un gros vivier d'emplois (370 cadres en entreprises répertoriés par l'Amrae, à quoi il faut ajouter les indépendants), elle se développe. Au départ cantonnée aux grands groupes ou aux établissements financiers, la fonction a fait son apparition dans les PME (petites et moyennes entreprises) et dans certains organismes publics.

Expérience exigée

La gestion des risques est traditionnellement réservée à des professionnels dotés d'une bonne expérience de management dans l'industrie, les assurances, le conseil ou l'audit. Il existe cependant quelques opportunités pour les jeunes diplômés avec une faible expérience (1 ou 2 ans), sur des postes spécialisés (gestion de contrats d'assurance, par exemple) ou dans les PME.

Évolution possible

Dans une très grande entreprise, le ou la manager de risques peut devenir directeur ou directrice des risques groupe (corporate risk manager) ou encore directeur ou directrice des risques (chief risk officer). Le métier permet aussi d'évoluer vers d'autres postes de direction dans le domaine de l'audit ou du contrôle interne, de la production, de la stratégie, etc. Il est également possible de créer son propre cabinet spécialisé ou de devenir consultant ou consultante.

Secteur

Salaire du débutant *

À partir de 3000 euros brut par mois.

* variable en fonction du lieu d'exercice, du statut.

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Manager / Manageuse de risques