Secteur professionnel : Arts du spectacle
Centres d'intérêt : J'aime bouger, J'aime être aux commandes, J'aime organiser, gérer, Je rêve d'un métier artistique, Je rêve de travailler à l'étranger, Je veux travailler dans le spectacle

Le métier
Un texte et une vision
Les metteurs en scène sont responsables de la réalisation artistique et technique d'une oeuvre représentée sur scène. À partir d'un texte, ils montent une pièce, un spectacle de rue, un opéra... en l'adaptant à leur propre univers, tout en respectant son essence même. Ce travail d'adaptation demande un questionnement de l'oeuvre en amont, et un parti pris de mise en scène. Les metteurs en scène peuvent aussi écrire leurs textes, seuls ou en collaboration avec les acteurs par exemple.
Un travail d'équipe
Une fois dégagés les principaux axes de mise en scène (esthétique, contexte historique, etc.), il faut choisir les artistes (comédiens, chanteurs, danseurs) et l'équipe de créateurs artistiques et techniques : décorateurs-scénographes, créateurs lumière, créateurs son, costumiers, régisseurs...
Beaucoup de responsabilités
Les metteurs en scène organisent et dirigent les répétitions en donnant des directives précises à chacun, afin d'obtenir une interprétation et une atmosphère conformes à leur vision de l'oeuvre. Au-delà de la réalisation scénique, les metteurs en scène cherchent des financements, montent des dossiers de subventions, rencontrent des programmateurs ou exploitants de salles, des journalistes, etc.
Compétences requises
De l'imagination à foison
Le metteur ou la metteuse en scène est douée d'assez d'imagination pour visualiser et mettre en forme un texte dans l'espace. Ils trouvent des solutions à des problèmes techniques ou artistiques, et font preuve d'inventivité. Une bonne plume est également nécessaire pour rédiger ses intentions de mise en scène, voire écrire ses propres textes.
Diplomatie et précision
Les metteurs en scène sont des moteurs pour les équipes artistiques et techniques. Ils motivent et accompagnent chacun et chacune pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Pour cela, il faut être à l'écoute, instaurer un climat de confiance et prendre en compte les différents points de vue, tout en gardant le pouvoir de décision. Un bon relationnel permet de valoriser son travail auprès d'éventuels producteurs ou des médias.
Intuition et technique
Pour viser le succès de son spectacle, la metteuse ou le metteur en scène fait preuve d'intuition et d'audace, ce qui demande une certaine confiance en soi. Il faut se renseigner sur les tendances actuelles en lisant des revues spécialisées, se rendre à des manifestations culturelles, des spectacles... Il faut en outre maîtriser les techniques d'écriture dramatique, d'interprétation, de scénographie, d'éclairage... pour donner des directives claires.
Où l'exercer ?
Au rythme des spectacles
Répétitions la journée, représentations le soir et le week-end : la réalisation d'un spectacle demande du temps et de l'implication. Le travail devient de plus en plus intense et stressant à mesure que l'on s'approche de la première. Les comédiens seront-ils ? Les costumes seront-ils réussis ? Le public appréciera-t-il ? Autant de questions qui taraudent les metteurs en scène. Des déplacements dans la France entière, voire à l'étranger sont possibles, notamment en cas de tournée.
Réponse à tout
Les metteurs en scènes sont des chefs d'orchestre polyvalents qui doivent répondre à toutes les questions de leur équipe mais aussi gérer un budget, un planning, des contraintes logistiques, des droits d'auteur, les aléas quotidiens, etc. Le metteur ou la metteuse en scène peut recevoir des commandes de la part d'une structure culturelle, par exemple pour réaliser un spectacle sur un thème précis, dans un lieu donné, avec tel ou tel acteur... Certaines productions font aussi appel à des danseurs, musiciens, ou à la vidéo par exemple qu'il faut incorporer.
D'une production à l'autre
Pour enrichir son expérience, le metteur ou la metteuse en scène peut réaliser des spectacles de genres différents : pièce de théâtre, opéra, ballet, spectacle de magie, comédie musicale...
Les études
Après le bac
3 ans pour préparer le diplôme de mise en scène-dramaturgie de l'Esad de Strasbourg ou une licence arts du spectacle ; 3 ans pour obtenir le DNSP de comédien, 5 ans pour le diplôme de l'Ensatt, parcours metteur en scène à Lyon, ou un master spécialisé dans les arts de la scène.
bac + 3
bac + 5
Emploi et secteur
Une vision large
Les metteurs en scène ont souvent une expérience du plateau, en tant que comédiens pour certains d'entre eux. Beaucoup débutent ou apprennent le métier au poste d'assistant ou assistante à la mise en scène. Cela leur permet de maîtriser le fonctionnement d'un spectacle et de connaître les acteurs du monde du spectacle vivant. Le Syndicat de entreprises du spectacle vivant public recense 498 structures, 248 compagnies et 250 lieux... auxquels il faut ajouter le secteur privé.
Un statut précaire
Les metteurs en scène sont souvent recrutés en CDD (contrat à durée déterminée) le temps de la création d'un spectacle. Ils sont alors intermittents du spectacle et doivent déclarer plus de 500 heures pour toucher des indemnités. Ce statut est particulièrement précaire. La mise en scène est une création qui peut être protégée par des droits d'auteur. Il est donc judicieux d'adhérer à la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) pour toucher des droits d'auteur.
Un bon tremplin
Le metteur ou la metteuse en scène peut évoluer en créant sa propre compagnie, en devenant producteur ou productrice, directrice ou directeur d'un théâtre, d'un centre dramatique... il est également possible de passer à la direction dans le cinéma, même si la technique diffère fortement.
Secteur
Salaire du débutant
Pour la création d'un spectacle, le metteur en scène touche un salaire qui dépend du nombre de répétitions, de la taille de la structure qui l'embauche et de sa notoriété. Il peut également percevoir des droits d'auteur pour l'exploitation de ce spectacle, qui sont calculés proportionnellement aux recettes générées par le spectacle. À noter que la Convention collective des théâtres privés situe ce taux à 2 % au minimum.