Maître-nageur sauveteur /
Maîtresse-nageuse sauveteuse

Veiller à la sécurité des baigneurs

Au bord des piscines et des plans d'eau, sur les plages... le maître-nageur sauveteur veille à tout moment à la sécurité des baigneurs. Avant leur arrivée, il faut installer les lignes d'eau, vérifier l'état des toboggans ou des pontons, contrôler le matériel de sécurité... Parmi ses autres missions : gérer le poste de secours, contrôler la qualité de l'eau et donner l'alerte en cas d'anomalie. Sifflet à la bouche pour rappeler les consignes de sécurité, il ou elle est toujours prêt à secourir un baigneur victime d'un malaise ou une véliplanchiste en difficulté, en prodiguant, si besoin, les premiers secours.

Apprendre à nager

Des enfants aux personnes âgées, de la découverte à l'approfondissement... de nombreux publics bénéficient de cours de natation. Le maître-nageur sauveteur encadre les apprentis nageurs en s'adaptant à leurs besoins : entrée dans l'eau, déplacements, équilibres... Il ou elle peut enseigner le crawl, le dos, le papillon et la brasse, avec les plongeons et virages correspondants à tous les niveaux. Sans oublier d'autres activités aquatiques (par exemple, water-polo, plongeon, natation synchronisée). Les professeurs des écoles sont également accompagnés dans l'apprentissage de la natation scolaire. 

Apporter du bien-être

Aquagym ou aquabike, leçons prénatales... le maître-nageur sauveteur s'adapte à la demande des pratiquants et à une offre de plus en plus large. Le développement des activités de forme et bien-être lui permet de varier ses activités et ses employeurs (spas, piscines d'hôtel, clubs sportifs, etc.)

Réactivité et sang-froid

Le milieu aquatique comporte des risques. Plusieurs centaines de baigneurs peuvent évoluer dans une piscine, notamment le week-end, sous la responsabilité du maître-nageur sauveteur. Il ou elle doit donc faire preuve de réactivité et avoir une bonne résistance au stress pour assurer ses missions de surveillance et de secours. En cas d'accident grave, sa responsabilité peut être mise en cause.

Toujours en forme

Le maître-nageur doit maintenir son niveau technique dans sa discipline sportive, par une pratique régulière ainsi qu'une bonne hygiène de vie. D'ailleurs, pour conserver son titre de maître-nageur sauveteur ou de maître-nageuse sauveteuse, il ou elle doit se recycler régulièrement. Une bonne vue et une ouïe fine sont également nécessaires pour repérer immédiatement les incidents.

À l'aise avec tout public

Enfants, bébés, femmes enceintes, seniors, personnes en situation de handicap... Le maître-nageur sauveteur est au contact de publics variés. Avec patience et pédagogie, il lui faut mettre en confiance les apprentis nageurs, quels que soient leur âge et leur niveau. Autonome, il ou elle sait aussi s'intégrer à une équipe.

Surtout en piscines municipales

La grande majorité des maîtres-nageurs sauveteurs exerce dans une piscine municipale. Ils ou elles peuvent aussi compléter leur activité ou travailler exclusivement dans des centres de remise en forme, de rééducation ou de thalassothérapie, à la surveillance de plages ou de plans d'eau, dans des infrastructures touristiques (clubs de vacances, campings, hôtels...), etc. Selon les cas, on peut avoir le statut de fonctionnaire territorial, de vacataire ou exercer comme indépendant.

Rythmes variables

Son planning est soumis à une grande amplitude horaire. Les piscines étant souvent ouvertes tôt le matin, tard le soir et les week-ends, le maître-nageur ou la maître-nageuse travaille généralement par roulements au sein d'une équipe. La demande de maîtres-nageurs explose en été, mais pour des temps partiels. La mobilité est alors de mise pour rejoindre les lieux touristiques ou de loisirs qui recrutent. 

Sous le soleil ou dans le bruit

Dans les piscines couvertes, le bruit peut atteindre un niveau élevé et provoquer de la fatigue. Les normes chimiques en vigueur réduisent les risques d'irritations respiratoires liées au chlore, mais l'odeur peut être pénible à supporter. Enfin, le métier implique de gérer l'exposition à la chaleur, en milieu fermé comme en extérieur, en se protégeant du soleil lorsque c'est nécessaire. 

Pénurie de professionnels

Les besoins en personnels qualifiés sont importants (environ 5 000 postes proposés chaque année), mais ils explosent en été avec près de 12 000 postes offerts, essentiellement en CDD (contrat à durée déterminée) ou sur des vacations. Certaines collectivités peinent à recruter sur les postes d'ETAPS (éducateur territorial des activités physiques et sportives), accessibles sur concours.

Recyclage tous les 5 ans

Pour continuer à présenter des garanties suffisantes en matière de sauvetage aquatique et de sécurité des publics, le maître-nageur sauveteur doit passer le CAEPMNS (certificat d'aptitude à l'exercice de la profession) tous les 5 ans. Chaque année, il ou elle doit aussi réactualiser sa formation aux premiers secours.

Gérer sa carrière

Pour gagner en gestion d'équipe, il est possible d'encadrer des surveillants de baignade (titulaires du BSB) et des assistants (titulaires du BNSSA), recrutés pour compléter les postes de maîtres-nageurs. Autre option, après quelques années d'expérience : évoluer vers le métier d'entraîneur de natation (qualification exigée : filière STAPS entraîneur sportif ou DESJEPS).  Enfin, le maître-nageur ou la maître-nageuse peut devenir chef/fe de bassin ou responsable d'installations nautiques, par exemple.

À partir de 1846 euros brut par mois.